La saison de chasse au gros gibier s’ouvre / Clara Manzano
La campagne sera menée dans le cadre du nouveau règlement général de la loi sur la chasse autonome, en vigueur depuis le 3 mars, qui vise à promouvoir une activité de chasse durable compatible avec la conservation de la nature.
Ce samedi 8 octobre, la saison de chasse a commencé en Castille-La Manche avec de « bonnes attentes » dans le secteur. Les porte-parole des organisations de chasse parlent de résultats profitables tant pour le territoire régional que pour Ciudad Real, l’une des provinces les plus dynamiques, qui, en plus des grandes fermes, compte cette année quatre nouvelles réserves sociales.
La campagne sera menée dans le cadre du nouveau règlement général de la loi sur la chasse autonome, en vigueur depuis le 3 mars, qui vise à promouvoir une activité de chasse durable compatible avec la conservation de la nature.
Le scénario est favorisé par les pluies du printemps dernier, malgré la chaleur estivale, selon le responsable de la Fédération de chasse de Castille-La Manche, Augustin Rabadanqui prévoit un solde « positif ».
Dans la chasse au gros gibier, le sanglier est très présent dans toute la région, il existe même des territoires « à populations excessives » où il est chassé toute l’année « pour limiter les dégâts à l’agriculture » et prévenir des maladies comme la tuberculose ou la peste porcine. Quant aux cerfs, mouflons, cerfs, daims ou chevreuils (l’abattage de cette espèce a été fermé le 30 septembre) on trouve aussi de nombreux spécimens du fait de leur « bon élevage » et de leur « expansion ».
Plus imprévisibles seront les sorties, pour Rabadán, pour chasser des espèces plus petites, en raison de son déséquilibre démographique. Dans le cas du lapin sauvage, il existe des zones naturelles en pénurie et d’autres zones exotiques en surpopulation, comme la région de La Mancha -Albacete, Cuenca et Ciudad Real- où elle a été déclarée zone d’urgence de chasse.
Le lièvre « n’est plus remis » des effets de la myxomatose subie par l’espèce de manière pandémique depuis deux ans, tandis que « la reine », la perdrix rouge, « est aussi très remise ». Selon Rabadán, il y avait de bons troupeaux au printemps, bien qu’ils aient diminué en été en raison des vagues de chaleur continues.
Cependant, les quotas qui sont imposés entre les sociétés « sont très petits et sur de très courtes périodes » dans le cadre du concept de chasse durable.
Rabadán célèbre, dans cette zone, l’ouverture de cinq nouvelles réserves dans la région, dont quatre dans la province de Ciudad Real, une à Almuradiel -Peñas Negrillas- et les trois autres à Anchuras – Caparroso, Gallego et Umbría Colonia ; et Valdegracia, Colonias, Plaza de Ver, Valtravieso et autres-. C’est une façon de « promouvoir la chasse dans la communauté », en raison des prix « économiques » qu’ils ont, et auxquels « tous les amateurs de chasse » peuvent choisir.
La Castille-La Manche, a rappelé le président de la Fédération de chasse, compte quelque 100 000 licences, dont quelque 22 000 dans la province de Ciudad Real. 65% sont des citoyens de Castille-La Manche qui ne paient pas de frais, tandis que les autres, venant d’autres territoires nationaux et internationaux, doivent en supporter le coût.
Rabadán s’est prononcé en faveur d’un permis de chasse inter-autonome (la délivrance d’un permis par saison pour tout le territoire national), et que Castilla-La Mancha rejoigne les huit régions espagnoles qui l’ont autorisé, bien qu’il ait opté pour « être équitable » dans la répartition nationale, puisque « la région est importatrice de chasseurs et devrait recevoir plus d’argent des revenus ».
la normalité est rétablie
Dans une situation similaire, Louis-Ferdinand Villanueva président de l’Association des propriétaires ruraux pour la gestion de la chasse et la conservation de l’environnement (APROCA), a déclaré s’attendre à la « normalité » dans la nouvelle saison, après deux ans de limitations dues à la pandémie.
Il s’agira d’une « bonne » campagne de « contrôle de la population » de variétés plus grandes dans les réserves privées, certaines de manière intensive, qui recevra une clientèle nationale et récupérera les étrangers arrivant de France -pour la chasse-, du Royaume-Uni et des états arabes -décapage de la perdrix -, l’Amérique -harcèlement- ou l’Allemagne.
Mais aussi, selon Villanueva, il va relancer « l’économie dans les zones rurales » grâce à la chasse dans les réserves sociales, notamment pour équilibrer les populations de lapins.
droit du bien-être animal
Concernant la loi sur le bien-être animal, à laquelle l’Aproca et l’ensemble du secteur s’opposent directement, et qui poursuivra son parcours parlementaire après le rejet des amendements à l’intégralité du PP, Vox et PNV, Villanueva avance de nouvelles actions pour dénoncer « cette barbarie » et avertir « des conséquences qu’aura la loi ».
En attendant le débat -début 2023- des amendements partiels comme celui du PSOE pour que le règlement n’affecte pas les animaux de chasse auxiliaires, ce porte-parole rapporte qu’un petit-déjeuner informatif se tiendra à Madrid dans les prochains jours, avec représentation de tous les domaines cynégétiques, ruraux et scientifiques. L’objectif est de contrer « la manipulation de la campagne médiatique animalière, dans laquelle une partie du gouvernement est impliquée, qui accuse le secteur de la chasse de pratiquer la maltraitance animale ». « Ça ne tient pas » car « ils veulent appliquer une loi sur les animaux de compagnie aux animaux sauvages » et c’est « une aberration » qu’ils vont tenter d’éclaircir « par la science ».

Author: spiermaria
Passionné de chasse, je suis originaire du Gers. Je rédige des articles d'actualités pour Parlonschasse.com